Le Jazz New Orleans est la première forme de Jazz connue. Une musique colorée et festive, métissée, issue du mélange entre la culture africaine et créole des esclaves noirs du Sud des Etats-Unis ; et la culture européenne dont étaient nappés les « maîtres blancs » de l’époque. Une musique de fête, aux parfums d’épices, au goût de rhum et de bourbon, chaleureuse comme les rayons de soleil sur les plantations de coton.
(Découvrez-en davantage sur les origines du Dixieland, le jazz issu de la Nouvelle Orléans en lisant notre article à ce sujet)
Les grands noms du Jazz New Orleans
Né au tout début du 20ème siècle dans les rues de la Nouvelle Orléans à qui cette forme de jazz doit son nom, il se concrétise au travers des jazz bands et autres fanfares de cuivres et percussions regroupant d’abord uniquement des musiciens noirs. Ceux-ci paradaient au cœur de la ville pour diverses occasions et animaient les soirées dans les établissements de débauche.
Les musiciens célèbres du Jazz New Orleans
Parmi les musiciens célèbres ayant participé à l’essor du Jazz de la Nouvelle Orléans, à son rayonnement d’abord aux quatre coins des Etats-Unis et très vite, partout dans le monde ; ou à sa pérennité, on retrouve des grands noms tels que :
- Louis Armstrong,
- Sidney Bechet,
- Billie Holiday,
- King Oliver,
- Buddy Bolden,
- Freddy Keppard,
- Bix Beiderbecke,
- Kid Ory,
- Fats Waller.
… Les premiers grands noms du Jazz. Certains d’entre eux feront des carrières internationales incroyables et côtoieront les plus grands. C’est le cas notamment de Billie Holiday, Louis Armstrong et Sydney Bechet. Louis Armstrong en sera le plus vif représentant…
Les morceaux traditionnels incontournables du Jazz New Orléans
Le répertoire du Jazz New Orleans s’est construit à partir de différents styles musicaux préexistants : le blues, le spiritual, le ragtime ; dont il reprend et adapte les plus grands classiques. Son style évoluera, son registre s’étoffera grâce à l’apport des différents jazzmen de l’époque et leurs propres compositions.
When The Saints (Go Marching In) – Le classique du Jazz New Orleans
Issue du répertoire « Negro Spiritual », cette chanson s’imposera comme l’un des grands classiques du Jazz. Elle sera souvent utilisée lors des cortèges funéraires auxquels participaient les fanfares New Orleans. Interprétée comme un chant funèbre à l’aller (parfois en mineur), elle est jouée de manière plus joyeuses au sortir de l’enterrement.
Saint Louis Blues – William Christopher Handy – 1914
Cette chanson fait référence à Saint-Louis, ville du Missouri (Etats-Unis). Il s’agit d’une des chansons les plus connues de l’histoire du Blues. Mais paradoxalement, elle deviendra un des plus grands classiques du Jazz, grâce notamment à Monsieur « Saint » Louis Armstrong et aux nombreuses interprétations réalisées à travers les époques par des grands noms du Jazz : Benny Goodman, Glenn Miller, Chuck Berry, Ella Fitsgerald,…
Tiger Rag – The Original Dixieland Jazz Band – 1917
Incontestablement, un des plus grands standards du Jazz New Orleans, tout juste après « The Saints » (voir plus haut). Même si l’origine et la propriété ne peuvent être garanties à 100% au TODJB (The Original Dixieland Jazz Band), Tiger Rag est l’une des compositions les plus enregistrées de tous les temps.
Roses de Picardie [Roses of Picardy] – Haydn Wood – 1916
Un des succès transatlantiques les plus fulgurants de la première moitié du 20ème siècle. Composée en 1916 par Haydn Wood sur des paroles de Frederick Waetherly fut adaptée en français dès 1918. Plus de 300 artistes et parmi les plus grands (Frank Sinatra, The Platters, Yves Montant, Sidney Bechet, Tino Rossi, Fernandel,…) ont interprété cette chanson d’amour dans le monde entier.
St. James Infirmary Blues – 1928 (premier enregistrement) – Louis Armstrong
Basée sur une chanson folklorique anglaise qui raconte l’histoire d’un soldat qui dilapide toute sa paye pour se payer des filles de joie et finit par mourir d’une MST. Encore une chanson qui sera l’apanage de Louis Armstrong et sera reprise par des plus grands.
Muskrat Ramble – Kid Ory – 1926
Composée en 1926 par Kid Ory, elle fut enregistrée pour la première fois par Louis Armstrong. Ils s’en disputeront toujours la paternité, Bechet en rajoutant une couche disant que ce morceau était inspiré d’un air traditionnel de Buddy Bolden « The Old Cow Died and the Old Man Cried ».
Nous l’avons vu, ces morceaux ont inspiré les plus grands. On pourrait encore citer de nombreux morceaux parmi les plus populaires du registre New Orleans et par corollaire, du Jazz de manière générale, tellement il en existe, mais vous auriez pu attraper une tendinite à l’index à force de « scroller » la page. Nous pointerons malgré tout :
- « Doctor Jazz » – Jelly Roll Morton – 1926
- « Royal Garden Blues » – Clarence et Spencer Williams – 1919
- « Somebody Stole My Gal » – Leo Wood – 1918
- « China Boy » – Dick Winfree et Phil Boutelje – 1922
- « Sheik of araby » – Ted Snyder, Harry B. Smith et Francis Wheeler – 1921
- …
Et plus tard :
- « Petite Fleur » – Sydney Bechet – 1952
- « Hello, Dolly » – Louis Armstrong – 1964
Et vous, quels sont vos morceaux les plus incontournables du registre New Orleans / Dixieland ? Partagez-les avec nous en laissant un commentaire à cet article !
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